صحفي يكشف عن حالة عبودية مأساوية في قرية سـونـنـكـيـة موريتانية
Baliou Mamayary Coulibaly
سوف أشارككم هذه الشهادة لضحية ممارسة الرق في قرية سونينكية في موريتانيا. قد تصدم القصة ، لكننا نشعر بأننا ببساطة سوف نكون متواطئين إذا احتفظنا بها: هذا يحدث في Daffort على بعد 60 كم شمال Séilibaby ، في عام 2018. قد تختلف المظاهر لكن العقلية pratqiues هي نفسها في جميع قرى Soninké في موريتانيا.
"لقد أطعمتهم لمدة 35 سنة دون تعويض ، واليوم يريدون أن يطردوني من أرضي. "
اسمي ل. كوليبالي ، عمري حوالي 65 سنة. منذ طفولتي رأيت والدتي K.D تذهب إلى العمل عند عائلة Djadje Seibane Camara كخادمة منزلية . كانت والدتي تقوم بجميع الأعمال المنزلية في بيت عائلة كامارا. لم يمنعها ذلك من المشاركة بنشاط في العمل الميداني بالحقول .
عندما بلغت الثامنة عشر من عمري ، جاء أسياد أمي لأخذي من منزل والدي. من ذلك التاريخ بدأت العمل معهم كمزارع و عبيد. أخي الأكبر ، الموجود حالياً في فرنسا ، سبقني بالفعل بسنوات قليلة للعمل عند أسيادنا . نحن إذن القوة العملة لهذه الأسرة .
مكثت هناك لأكثر من 35 عامًا في العمل وحراثة الحقول , في ظروف جد قاسية تميزت بمعاملة لإنسانية لنا كنا نعمل ليوم كامل بدون طعام. و يسمح لنا بالذهاب إلى حقولنا الخاصة فقط في أيام الجمعة و مرات بعد النزول ، في وقت متأخر في فترة بعد الظهر.
لقد توقفت عن هذا العمل الرتيب فقط عندما مرضت منذ حوالي عشر سنوات. منذ تلك اللحظة بدأت أشرف على عمل أبنائي في استغلال حقولي الشخصية في نيسان / أبريل 2018 ، أرسل الأسياد من خلال "يوبا سوراخه كامارا "، الذي هو عم لموسى سيدي بوبو ، رئيس مجلس إدارة التضامن ، مبعوثًا إلى عائلاتنا يطلب منا ترك مزارعنا.
من بين العبيد السابقين ، فقط أولئك الذين انضموا إلى حركة Ganbanaxu تأثروا بهذه الانتقام ، أما أقاربنا الآخرين الذين يستمرون في طاعة أسيادهم و الخضوع لوضع العبيد لم يكونوا قلقين بها الشأن
كان والدي يملك حقلًا كبيرًا كان يعمل فيه ، ولكن عند وفاته لم يتمكن أي من أطفاله الخمسة من الوصول إلى هذه الأرض. تم الإستحواذ عليها من قبل أسيادنا , و تركت عائلته الكثيرة العدد من دون أي مصدر دخل آخر.
حاليا ، أنا في نواكشوط لتلقي العلاج الطبي ، ولكن عند عودتي ، لن أدخر جهدا لاستعادة أرضي وتوريثها لأطفالي الذين هم أصحاب الحقوق الوحيدون .
النص الأصلي من صفحة الناشط الحقوقي و المدون المقيم بالولايات المتحدة الأمريكية :
Elatigh Elhass
Je viens partager avec vous ce témoignage d'une victime de pratique esclavagiste dans un village Soninké de Mauritanie. L'histoire peut choquer , mais avons estimé que nous serons tout simplement des complices si nous la taisons: Cela se passe à Daffort à 60 KM au nord de Séilibaby , en l'an 2018. Les manifestations peuvent differer mais la mentalité et les pratqiues sont les mêmes dans tous les villages Soninké de Mauritanie.
« Je les ai nourris pendant 35 ans sans contrepartie, Aujourd’hui, ils veulent me déposséder de ma terre. »
Je m’appelle L. Coulibaly, j’ai environ 65 ans. Depuis ma tendre
enfance, je voyais, ma mère K.D aller travailler dans la famille de
Djadjé Seibané Camara comme esclave de case. Ma mère s’occupait de
tous les travaux de ménage dans la cour familiale des Camara. Cela ne
l’empêchait guère de participer activement aux travaux champêtres.
Quand j’ai atteint l’âge de 18 ans, les maitres de ma mère sont venus me récupérer chez mon père. A partir de cette date j’ai commencé à travailler pour eux comme esclave cultivant les champs et s’occupant des animaux. Mon frère ainé, qui se trouve actuellement en France, lui m’avait déjà précédé de quelques années chez les maitres. Nous constituons donc la force de travail de la famille. J’y suis resté pendant plus de 35 ans travaillant et labourant les champs dans des conditions de traitement qui frisent l’animalité. Il nous arrivait de travailler pendant une journée entière sans nourriture.
Nous n’avions droit d’aller dans nos propres champs que les Vendredis ou quelques fois après la descente, tard dans les après-midis.
Je n’ai arrêté cette corvée que lorsque je suis tombé malade, Il y a environ une dizaine d’années. A partir de ce moment j’ai commencé à encadrer mes enfants pour exploiter mon lopin personnel. En Avril 2018, les maitres par l’intermédiaire de Youba Sourakhé Camara qui se trouve être l’oncle de Moussa Seidy Boubou , Président du CA de Tadamoun ) ont envoyé un émissaire à nos familles nous sommant de quitter nos lopins. Parmi les anciens esclaves seuls ceux qui ont adhéré au mouvement Ganbanaxu sont concernés par ces représailles, nos autres parents qui continuent d’obéir aux maitres en revendiquant leur statut d’esclave n’ont pas été inquiétés.
Mon père à son tour disposait d’un vaste champ qu’il exploitait, mais à son décès aucun d’entre ses cinq enfants n’ont pu avoir accès à cette terre. Elle a été littéralement récupérée par nos maitres laissant sa nombreuse progéniture sans autre source de revenus.
Présentement, je suis à Nouakchott pour les besoins d’un traitement médical, mais à mon retour je ne ménagerai aucun effort pour récupérer mon lopin de terre et le léguer à mes enfants qui sont les seuls ayants droit.
Quand j’ai atteint l’âge de 18 ans, les maitres de ma mère sont venus me récupérer chez mon père. A partir de cette date j’ai commencé à travailler pour eux comme esclave cultivant les champs et s’occupant des animaux. Mon frère ainé, qui se trouve actuellement en France, lui m’avait déjà précédé de quelques années chez les maitres. Nous constituons donc la force de travail de la famille. J’y suis resté pendant plus de 35 ans travaillant et labourant les champs dans des conditions de traitement qui frisent l’animalité. Il nous arrivait de travailler pendant une journée entière sans nourriture.
Nous n’avions droit d’aller dans nos propres champs que les Vendredis ou quelques fois après la descente, tard dans les après-midis.
Je n’ai arrêté cette corvée que lorsque je suis tombé malade, Il y a environ une dizaine d’années. A partir de ce moment j’ai commencé à encadrer mes enfants pour exploiter mon lopin personnel. En Avril 2018, les maitres par l’intermédiaire de Youba Sourakhé Camara qui se trouve être l’oncle de Moussa Seidy Boubou , Président du CA de Tadamoun ) ont envoyé un émissaire à nos familles nous sommant de quitter nos lopins. Parmi les anciens esclaves seuls ceux qui ont adhéré au mouvement Ganbanaxu sont concernés par ces représailles, nos autres parents qui continuent d’obéir aux maitres en revendiquant leur statut d’esclave n’ont pas été inquiétés.
Mon père à son tour disposait d’un vaste champ qu’il exploitait, mais à son décès aucun d’entre ses cinq enfants n’ont pu avoir accès à cette terre. Elle a été littéralement récupérée par nos maitres laissant sa nombreuse progéniture sans autre source de revenus.
Présentement, je suis à Nouakchott pour les besoins d’un traitement médical, mais à mon retour je ne ménagerai aucun effort pour récupérer mon lopin de terre et le léguer à mes enfants qui sont les seuls ayants droit.